4 juillet 2013

Comprendre les causes possibles d'échec du coaching et se mettre en situation de réussite des interventions

Avec du recul et mon retour d'expérience, j'ai dressé une liste de causes possibles d'échec ou du moins de freins au bon déroulement d'un coaching.
Prise en main dès le début et passée en revue périodiquement dans un cadre d'une supervision, la checklist proposée ci-dessous permet ainsi au coach (et plus largement au dispositif de coaching) de dévier certains pièges et de limiter les risques d'échec de l'intervention même.
Cette liste peut constituer un guide d'auto-coaching (en terme de gestion des risques) pour le coach afin qu'il mette en place les plans d'actions de correction de son activité de coach.

Les items sont classés "chronologiquement" par ordre d'apparition possible:
  • Mauvaise compréhension du coach du périmètre dès le départ 
  • Aucun accompagnement du changement des coachés (... et du management), ou accompagnement insuffisant
    • présenter ce qu'est le coaching, ce que n'est pas le coaching
    • détailler les étapes du coaching (processus RPBDC)
    • présenter l'organisation et les rituels
  • Aucun bilan initial (le km 0) pour démarrer
    • lorsque le périmètre est ciblé, établir une liste de sujets d'accompagnement au préalable et la passer en revue 
  • Aucun objectif clair, des attentes imprécises (objectifs, trajectoire)
    • formaliser les objectifs, les attentes sur papier
    • communiquer sur la trajectoire envisagée pour attendre ces attentes 
  • Aucune borne temporelle pour cadrer la mission
    • cadrer le coaching par des petites étapes successives avec des objectifs définies (type quick-wins) 
  • Aucune formalisation des critères de fin du coaching
    • la question est de savoir comment le coaché saura que le coaching a atteint son but
    • la phrase magique : "si vous vous réveiller un matin et que la bonne fée est passée en vous disant que le coaching prend fin, comment allez-vous identifier que c'est ce jour ?" 
  • Attentes (besoins de coaching) qui ne vient pas du coaché 
  • Coaché qui n'est pas celui qui a besoin du coaching
    • avoir un entretien tripartite avec le management permet de détecter si le coaching est au bon niveau 
  • Difficulté des coachés de parler des problèmes (accepter de ne pas être parfait, accepter les erreurs)
    • essayer de comprendre l'attitude du coaché vis-à-vis des problèmes, des erreurs, ...
  • Peur de l’échec du coaché (pourtant il n'y a pas d’échec mais des expériences à accumuler) 
  • Aucun suivi des résultats et aucun feedback régulier (à utiliser dans la boucle d'apprentissage)
    • mettre en place des rituels réguliers prévus pour faire des bilans réguliers ou intermédiaires rapides, efficaces et cadrés 
Comme nous l'avons vu, en cas de difficulté, une analyse de la situation s'impose, "faire le point et corriger" demeure la meilleure stratégie lorsque l'on pressent un risque de dérapage. Prendre ainsi conscience de ces causes d'échec permet alors au coach de reprendre la main et de réussir sa mission.